Michel Couvreur

“C’est en élaborant mes whiskies que j’ai découvert que le whisky n’est pas un appellation mais une marque commerciale, et ce qui compte à 95% c’est le fût.” Cette citation de Michel Couvreur donne le ton pour comprendre l’essence de ce qui fait un bon whisky. 

On peut voir un homme, Michel Couvreur, debout dans une grande plaine verte devant la mer.
Michel Couvreur

La voix royale du vin de Bourgogne

Michel Couvreur est un négociant né en 1928 à Uccle en Belgique. Avant d’être embouteilleur dans le whisky, monsieur Couvreur s’est bâtit un nom dans la négoce du vin de Bourgogne. C’est suite à un voyage dans la ville de New York, qu’il décide de se lancer corps et âme dans la vente de bons vins. Pour se faire, il se rend à Londres où il fait entreposer ses fûts de Bourgogne dans un vieux tunnel de la ville datant de l’invasion des danois. 

Aux anglais, Michel Couvreur leur fait découvrir le bon vin. Si bon, que son business prend vite de l’ampleur. Il décide donc d’attaquer le marché canadien réputé difficile en raison de ses taxes colossales. Son sens aiguisé du négoce fera tomber ces barrières. Son vin devient un produit de luxe et sa réussite est fulgurante.

Les hommes les plus riches d’Ecosse se mettent à boire le vin de Michel Couvreur. Ses grands crus lui ouvrent les portes des plus hautes sphères du Royaume-Uni.

Plongée dans le monde inconnu du whisky

Bouteilles de whisky dans une cave sombre

Dès lors, Michel Couvreur rentre en Bourgogne dans le but de faire son propre vin. Il construira sa propre cave. Comme un signe du destin, un jour un client lui demande du whisky. Michel Couvreur, il faut être honnête, pensait que ce spiritueux était imbuvable. Les jours passent et un soir, lors d’un dîner, il fait la rencontre d’un écossais amateur de vin qui possède également une distillerie du nom de Glenlivet. C’est cette rencontre, non des moindre, qui changera tout pour Michel Couvreur

Désormais “mordu” (ce sont ses mots), il décide de faire son propre whisky. Michel Couvreur enregistre en 1978, sa société comme distillerie de whisky en Ecosse et commence la distillation en 1986 à Edradour.

L’industrie était déjà vaste et bien établie. Or à l’époque, beaucoup de préjugés et de faux critères traditionnels entouraient le monde du whisky. Les écossais gardaient leur domination dans la production de whisky en évoquant leur terroir, l’origine de l’orge, l’eau des lacs, les conditions météorologiques du vieillissement. Mais en 2004, Mike Nicolson, l’ancien distillateur de Lagavulin et de Caol Ila sur l’île d’Islay, avoue que tout ceci n’était que du “bluff”. Le whisky, au contraire du vin, est un produit où le terroir a une moindre importance.

Le retour aux traditions

Le whisky n’est donc plus affaire de terroir et pour Michel Couvreur un critère est bien plus déterminant quant à la qualité finale d’un whisky. “C’est en élaborant mes whiskies que j’ai découvert que le whisky n’est pas un appellation mais une marque commerciale, et ce qui compte à 95% c’est le fût.”

Les fûts espagnols ayant contenu du Porto et du Jerez faisaient les grands whiskies selon Couvreur. C’était ça le secret. Mais progressivement, les producteurs de ces vins fortifiés et voluptueux, ont abandonné les fûts pour des contenants en plastique et en acier. Les producteurs de whisky écossais se sont donc tournés vers l’Amérique. Leurs fûts étaient peu chers, si ce n’est gratuits, car les américains n’avaient pas l’autorisation de les utiliser une seconde fois. 

Michel Couvreur rejette en bloc cette nouvelle mode des fûts américains et veut revenir aux traditions, à ce qui faisait les grands whiskies d’autrefois. Entre l’Andalousie et l’Ecosse, Michel Couvreur fait vieillir ses whiskies dans sa cave de Bourgogne, à Bouze-les-Beaune.

Homme de tradition et perfectionniste, il sélectionne lui-même les fûts dans lesquels il veut faire vieillir ses whiskies écossais. Il fait également importer par citernes, l’eau de source ou de lac d’Ecosse pour réduire ses whiskies.

Aujourd’hui, l’étiquette portant le nom Michel Couvreur est synonyme de whisky de qualité. Au fil, du temps et par la qualité de ses produits Michel Couvreur s’est bâtit une grande réputation dans le milieu.

Monsieur Couvreur nous quitte en 2013 à l’âge de 85 ans mais son nom continue de vivre sur les bouteilles et son savoir-faire dans le jus qu’elle contiennent.

J’espère que vous aurez apprécié cette brève histoire sur Michel Couvreur. Vous pouvez nous retrouver sur les réseaux sociaux :

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